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De jolis bébés, bienvenu dans notre famille!!!!

Amandine, premier bébé éprouvette, fête ses 35 ans

Publié le 27 Février 2017 par BioTexCom in Fécondation in vitro

 

Le 24 février 1982, quatre ans après la naissance de Louise Brown, premier bébé éprouvette au monde, naissait à l'hopital Antoine-Béclère de Clamart, Amandine. Elle pèse 3,420 kg, mesure 51 cm, c'est le premier bébé éprouvette français.

 

Article paru dans Le Figaro du 25 février 1982

 

Amandine est née à terme, dans la nuit de mardi à mercredi, à 1h20. Elle pèse 3,420 kilos, mesure 51 centimètres: une naissance très banale, mais une conception qui l'est moins. Amandine est le premier bébé éprouvette français. Quatre pays ont déjà utilisé, avec succès, la méthode de la fécondation In vitro pour tenter de lutter contre certaines stérilités féminines: la Grande-Bretagne, où est née Louisa Brown, en juillet 1978, l'Australie, les États-Unis, et maintenant la France.

 

Les statistiques ne sont pas connues avec exactitude mais il vit, aujourd'hui dans le monde, entre vingt-cinq et trente bébés éprouvette.

 

II y a maintenant un peu plus de trois ans que l'équipe de la maternité d'Antoine-Béclère, à Clamart (Hauts-de-Seine), travaille sur la fécondation in vitro. Le professeur René Frydman en est le responsable clinique, et Jacques Testart, le responsable scientifique.

 

À Paris, deux autres équipes travaillent sur cette technique: l'une dans un autre hôpital de l'Assistance publique, à Tenon, dans le service du professeur Salat-Baroux, l'autre à Sèvres, sous la direction du docteur Jean Cohen. Deux autres grossesses sont attendues pour l'été prochain, l'une à Antoine-Béclère, l'autre à Sèvres. Sèvres et Tenon collaborent avec les biologistes de Necker, Clamart possède son propre laboratoire ouvert d'ailleurs à d'autres équipes; il est en relation, notamment, avec des spécialistes de Montpellier.

 

En mai 1981, la future maman d'Amandine a suivi un traitement hormonal. Trente-six heures après l'injection d'une hormone (H.C.G.) avait lieu l'ovulation: l'ovocyte était prélevé, mis en contact in vitro avec les spermatozoïdes du père, 67 heures plus tard, l'embryon avait huit cellules, et 71 heures après le prélèvement iI était placé dans l'utérus de la mère. Ensuite, ce fut une grossesse normale, mais plus surveillée.

 

L'équipe d'Antoine-Béclère a fait une première statistique: entre octobre 1980 et décembre 1981, 109 femmes ont été «traitées». Pour l'instant, il n'y a donc qu'une naissance et une grossesse en bonne voie: les proportions de réussite restent donc encore très faibles.

 

Le professeur Émile Papiernick, qui dirige le service de gynécologie obstétrique de l'hôpital Antoine-Béclère et l'unité de recherche I.N.S.E.R.M. (Institut national de la santé et de la recherche médicale), a souligné que cette première française était due à la collaboration étroite entre l'I.N.S.E.R.M. et l'Assistance publique de Paris, mais, a-t-il précisé, pour passer de la recherche à l'application thérapeutique, seul l'hôpital est un lieu adéquat.

 

La fécondation in vitro est généralement utilisée en cas d'obstruction des trompes. Cependant, elle peut être tentée en cas de stérilité prolongée inexpliquée, a précisé l'équipe d'Antoine-Béclère. Le professeur Papiernick a encore Indiqué: «Nous n'intervenons qu'en bout de chaîne avec une méthode délicate, sur des femmes ayant un lourd passé chirurgical.» La possibilité de congeler des embryons et donc d'augmenter le nombre de tentatives d'implantations permet d'espérer d'augmenter les chances de réussite de fécondation in vitro. Mais le professeur Papiernick a rappelé que l'une des principales causes de ce genre de stérilité était la salpingite aigüe, et iI souligne qu'une meilleure politique de prévention, un suivi mieux organisé des maladies sexuelles transmissibles, un diagnostic et un traitement correct permettraient d'éviter le recours à des techniques aussi lourdes.

 

La mère d'Amandine, 37 ans, se porte bien. Si le couple a accepté que le professeur Frydman donne une large information sur la naissance, il désire ne pas être importuné dans sa vie privée.

 

http://mereporteuse.info/

 

Source : Le Figaro

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