Chaque année en Limousin, 250 à 300 femmes de plus de 40 ans deviennent mamans

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Le très médiatique accouchement de la propriétaire de l'Olympique de Marseille Margarita Louis-Dreyfus, 53 ans, met en lumière les grossesses hyper-tardives. Si passé le cap du demi-siècle, les cas restent marginaux, avoir un bébé après 40 ans est en revanche devenu courant.

En Limousin, rares sont les femmes à se lancer dans l’aventure de la maternité à 50 ans ou plus, comme la milliardaire et propriétaire de l’Olympique de Marseille Margarita Louis-Dreyfus, qui a accouché ce week-end de jumelles. Quatre seulement dans la région depuis 2010 (*). Le seul cas de 2015 s’est déroulé à l’hôpital de la mère et de l’enfant (HME) de Limoges : il s’agissait pour la maman en question de son septième enfant. Précédemment, une autre quinquagénaire limousine avait eu des jumeaux grâce à une procréation médicale assistée réalisée à l’étranger. Des situations finalement marginales.

En revanche, les grossesses dites tardives sont fréquentes. Chaque année, entre 250 et 300 femmes du Limousin ayant atteint ou franchi le cap de leur quarantième anniversaire ont un bébé, selon les données de l’agence régionale de santé (ARS), soit environ 1.600 naissances sur les six dernières années. Un chiffre qui augmente légèrement et représente actuellement autour de 4 % des naissances dans la région (3 % en 2010 à titre de comparaison).

Les raisons de cette maternité à un âge plutôt élevé sont multiples. Au-delà du contrôle des naissances via la contraception, ces grossesses tardives peuvent être voulues (le choix de faire de longues études et de privilégier sa carrière ou de profiter de la vie de couple avant de fonder une famille, le désir d’enfant dans une famille recomposée) ou plus ou moins subies (une difficulté pour rencontrer le futur père, des problèmes de fertilité…).

Une bonne moitié de ces mamans limousines accouchent ainsi à l’hôpital de la mère et de l’enfant : certes parce qu’il s’agit de la plus importante maternité de la région mais aussi en raison de la présence d’un service de procréation médicalement assistée (PMA) et d’un suivi particulier des grossesses à risque. Car passé un certain âge, outre les problèmes de fertilité qui impliquent un recours plus fréquent aux techniques de PMA, les pathologies chez la femme enceinte sont aussi plus courantes, avec des risques accrus pour la maman et le fœtus (voir entretien ci-dessous).

En tout cas à l’HME, en 2015, près d’un quart des 2.700 accouchements concernait l’an dernier des femmes de plus de 35 ans. Parmi elles, 141 avaient au moins 40 ans.

Ce qui est nouveau, c’est que pour beaucoup, il s’agissait de leur premier bébé (148 femmes âgées au minimum de 35 ans ou plus, dont 34 après 40 ans). Des femmes qui en tout cas ont eu le bonheur de mettre au monde un nourrisson. Ce qui n’est pas donné à toutes.